II – Action du jeu vidéo sur l’organisme
(Les mots importants sont soulignés comme ceci : « légende » et seront définie dans la page Lexique
du site).
Lorsque
cet individu joue, trois de ces sens sont mis en action : l’ouïe, la vue, et le toucher. Chacun d’eux
délivre des messages nerveux qui empreintent des chemins différents jusqu’au
cerveau.
Un
message nerveux est une
information transmise, à la suite d’un stimulus nommé ici
« Jeu
vidéo », le long des fibres nerveuses et qui est codé en fréquences de potentiels
d’action.
Le potentiel
d’action correspond à une variation du potentiel électrique
transmembranaire. En effet chaque cellule possède une différence de potentiel
électrique transmembranaire, ou « potentiel de repos », de l’ordre de
60 à 90 mV.
Schéma de la
propagation de l'influx nerveux
Cette partie portera donc sur l’étude en détail du chemin parcouru
de ce message « jeu vidéo », depuis
sa perception, à travers l’un des principaux sens mis en jeu : La vue, jusqu’à sa traduction qui
permettra de donner un certain plaisir au joueur pour continuer à y
jouer, ou non.
A/ La perception du message « jeu vidéo »
L’image vidéo d’un jeu est perçue grâce aux rayons lumineux crée par
celle-ci. Ces rayons lumineux, cheminant généralement en ligne droite,
pénètrent dans l'œil et s'infléchissent lorsqu'ils traversent la courbure de la cornée. Ce processus est appelé réfraction.
Après cette
réfraction, l'entrée de lumière est régulée grâce à l'iris (partie
colorée de l'œil) et la pupille (tache
noire au cœur de l'iris). Les muscles de l'iris s'adaptent constamment pour
réguler la quantité de lumière à laquelle la pupille est exposée.
Coupe transversale d’un
œil
La lumière qui est autorisée
à passer à travers la pupille poursuit son chemin et traverse le cristallin, qui fonctionne comme une lentille
d'appareil-photo. Le cristallin de l'œil continue d'infléchir les rayons lumineux
et les inverse: l'image de l'objet est projetée à l'envers sur la rétine, qui tapisse
le globe oculaire et contient les
La rétine transforme l'énergie
lumineuse en messages électriques -le potentiel d’action- qui sont transmis
au cerveau par le nerf optique
et le chiasma optique. Le chiasma optique est une structure en forme de X, qui véhicule
les messages du côté opposé du cerveau dans les bandelettes
optiques. C'est là que les fibres de la moitié nasale de la rétine se croisent
pour rejoindre la bandelette optique du côté opposé et se prolonger jusqu'au
thalamus. Le thalamus contient des fibres qui
servent de relais pour transporter les messages jusqu'au cortex visuel du
cerveau, qui se charge de reformer une image tridimensionnelle du jeu vidéo.
Le chiasma optique
Au moment où
cet individu joue à un jeu vidéo une autre
partie du cerveau est mise en action. Elle est située entre le noyau accumbens et l’aire tegmentale ventrale (ATV)
B/ L’intégration du message « jeu
vidéo »
Coupe transversale du cerveau mettant en évidence l’Aire Tegmentale
Ventrale (ATV) et le noyau Accumbens.
Lors de l’utilisation d’un jeu vidéo L’ATV perçoit donc un message
nerveux à travers le corps cellulaire d’une autre partie du cerveau qu’elle
transmet à son tour à une autre structure cérébrale située plus en avant : le noyau accumbens.
La transmission
du message nerveux s’effectue le long de l’axone des cellules neuronales de l’ATV, sous forme de potentiel
d’action, jusqu'à l'arborisation
terminale. L’influx nerveux est ensuite transmis aux neurones
du noyau accumbens au niveau des synapses. Cette transmission se fait par les neurotransmetteurs, qui sont des messagers chimiques. Dans cette
région du cerveau les neurotransmetteurs mis en action sont les molécules de dopamines.
Ainsi le message nerveux du stimulus « jeu vidéo »
véhiculé à l’origine par des potentiels d’action est maintenant transporté par
des messagers chimiques.
C/ La
traduction du message : sensation du plaisir
Au niveau de l’arborisation
terminale, le message nerveux « jeu vidéo » arrive dans
la synapse et c’est ici que la libération de plaisir se fera.
Pour
étudier le moment de cette transmission, voici ci-dessous un lien qui fera
apparaître un schéma sur le fonctionnement d’une synapse à dopamine.
Ce schéma est
une animation, veuillez cliquer sur « voir » pour afficher toutes
les étapes qui amène à la libération de la dopamine.
Les étapes sont expliquées en détail ci-dessous.
1-
Le message nerveux arrive dans la terminaison pré-synaptique.
2-
Les vésicules contenant la dopamine
fusionnent avec la membrane pré-synaptique
puis sont libérées dans
l’espace synaptique c’est l’exocytose.
3-
La dopamine se fixe sur les récepteurs de la membrane post-synaptique.
4-
L’influx nerveux est transmis aux neurones du noyau accumbens.
On observe sur l'élément post-synaptique de la membrane réceptrice,
5-
La dopamine est récupérée par la synapse
6-
Celle-ci est détruite à l’intérieure
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Pour conclure cette partie, une séance de jeu vidéo stimule
donc les sens et met également en action une autre partie du cerveau.
Cette
région du cerveau a pour rôle de « récompenser » le joueur par l’intermédiaire
de la dopamine, par une sensation agréable, source de plaisir, c’est pour cela que l’on nomme cette région, en langage populaire « centre du plaisir »,
et en langage plus scientifique « circuit de récompense ».
Plus la libération de dopamine est importante plus la sensation de plaisir
ressentie l’est également.
L’addiction aux jeux vidéo dépend de cette zone du cerveau qui constitue
en quelque sorte le "substance toxique"du jeu.
Lorsque l’individu devient dépendant du jeu la recherche du
plaisir va s’intensifier.
Ce phénomène est caractéristique de la dépendance.
Si nous devrions établir un parallèle avec la prise de drogues,
elle ne se fera qu’à une certaine condition : l’individu doit être à son stade
ultime de la consommation, car c’est la consommation abusive qui met en jeu
tous les côtés néfastes pour l’individu, tout comme dans la dépendance au
cannabis, par exemple.
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